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  • vendredi 3 juin 2016

    Holloway Jones

    Evan Placey
    Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Adélaïde Pralon
    Théâtrales jeunesse
    9 €
    Théâtre

    « On dit que son cœur est glacé / Comme le lit métallique où elle est née / Que dans ses veines coule un poison jaune / Voilà ce qu'on dit sur Holloway Jones ».
    Née dans une prison dont elle porte le nom (sa mère n'ayant pas pu la placer sous de plus favorables auspices), Holloway semble inéluctablement destinée à retourner, un jour ou l'autre, là d'où elle vient : « Née d'une telle mère / Née dans les fers / N'importe qui peut lui prédire / Un funeste avenir ». 
    Elle a beau essayer d'échapper au poids de ce « fatum », essayer de se réapproprier son destin confisqué en s'exerçant au BMX, jusqu'à atteindre, presque, les podiums des Jeux Olympiques, sans cesse elle est poursuivie par la voix entêtante d'un chœur antique revu et corrigé (matons, policiers, voyous…) qui prédit et attend sa chute. Amoureuse d'un malfrat qui la mêle à ses rapines, Holloway dérape et semble bien près d’atterrir à la case prison. Mais son instinct de vie est le plus fort et elle saura se défaire des loyautés qui l'entravent, pour choisir d'écrire la suite de son histoire et rester fidèle à la promesse qu'elle s'était faite, enfant : « Je m'appelle Holloway Jones et quand je serai grande, je serai quelqu'un » : elle-même.

    Un texte très fort à l'écriture envoûtante, très poétique, remarquablement servi par la traduction d'Adélaïde Pralon, comédienne, metteur en scène et traductrice, qui œuvre à faire découvrir le travail d'Evan Placey en France.

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